Avant de te lancer dans la lecture de cet article, je tiens à lui apporter du contexte. Il a été écrit à la fin de ma première année en freelance comme rédactrice web. Je suis aussi (5 ans plus tard) consultante en communication digitale. J’espère qu’il t’aidera si tu es toi aussi dans tes premières années d’entrepreneuriat ! (je te retrouve 5 ans -plus tard à quelques endroits dans l’article, ouvre l’oeil 👀)

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Excitation, joie, apprentissage, mais aussi doutes, peurs et questionnements. Voilà certains ressentis qui peuvent résumer cette année en freelance. Un lancement est synonyme de changement et d’une prise de risques. Mais il est surtout riche d’enseignement et c’est, je pense, ce qu’il faut retenir que celui-ci soit positif ou négatif.

Grande optimiste, je me dis qu’il y a toujours quelque chose à sortir d’une expérience, même si cela ne se voit pas au premier coup d’œil.

J’écris ce bilan pour plusieurs raisons :

  • voir le chemin parcouru depuis mon départ
  • pouvoir me fixer de nouveaux objectifs pour l’année suivante
  • aider d’autres entrepreneurs à croire en leur projet
  • montrer les différentes étapes par lesquelles je suis passée.

Évidemment, c’est une expérience parmi tant d’autres. Et ce n’est pas parce que j’ai emprunté ce chemin que c’est forcément celui à suivre, mais c’est un encouragement si tu te trouves dans le tumulte de cette première année. Alors, installe-toi confortablement, nous en avons pour quelques lignes !

Première étape : se lancer et faire un saut dans l’inconnu

Pourquoi je me lance comme rédactrice web freelance ?

Avant de me lancer en tant qu’indépendante, j’étais juriste en cabinet d’avocats. Plusieurs choses ne me plaisaient pas : manque de liberté, peu de considération professionnelle (et humaine), absence de reconnaissance professionnelle, course à la productivité et au rendement

J’ai un sentiment fort qui arrive : je veux voler de mes propres ailes. Je me souviens encore me dire : Manon, à partir de maintenant tu te secoueras le coco pour une bonne raison uniquement ! Et cette raison, c’est celle qui me guide. Celle d’entreprendre !

Je n’ai pas vraiment d’entrepreneurs autour de moi. Pas dans ma famille et pas d’amis qui sont freelance. Je commence par découvrir un métier : rédactrice web. Et ça je le dois à mon cabinet d’avocats. J’écrivais pour eux des articles d’actualité juridique. Et j’ai découvert qu’il existait un métier pour écrire sur le web des contenus juridiques ou non. J’ai longtemps voulu être journaliste, mais on me disait très souvent “ne va pas dans ce secteur, c’est bouché 😅”. Alors quand j’ai compris que je pouvais être à mon compte, sans carte de presse pour écrire mes propres contenus, j’ai foncé !

Et ce métier de rédactrice web combine de nombreuses compétences que j’utilise déjà dans mon quotidien :

👉Savoir chercher une information : la phase de recherche

👉Rédiger des contenus autour d’un sujet précis et faire preuve de synthèse

👉Corriger et vérifier la fiabilité de son support.

Ces actions sont récurrentes notamment, pour la rédaction des conclusions d’avocats ou encore des consultations juridiques. Le côté rédactionnel du métier ne me fait donc pas peur pour me lancer. Par contre, je devais me former à l’aspect technique de la rédaction sur le web : le référencement naturel (SEO).

Après avoir pris ma décision, je démissionne. Et je cherche un job alimentaire à mi-temps pour 6 mois (jusqu’en janvier 2018). Cela me permet de me former tout en préparant le lancement de mon activité. À cette époque Instagram ne prend pas autant de place. Je ne m’imagine pas tout ce qu’il faut connaître pour démarrer. Quelque part, je pense que j’ai beaucoup moins de pression que les entrepreneurs qui se lancent aujourd’hui. Je ressens aussi beaucoup moins la concurrence. Un vrai plus pour aborder ce changement avec moins de stress.

En février 2018, je termine mon job alimentaire et je peux donc me consacrer pleinement à ma nouvelle activité en freelance. Détail important, ce job alimentaire est un CDD à la suite de mon CDI qui me permet de toucher le chômage pendant ma première année en freelance. Une vraie différence pour aborder cette première année plus sereinement aussi financièrement. Avoir le chômage n’est pas indispensable, mais il est tout de même d’une grande aide lorsque les premiers clients ne règlent pas aussi rapidement que prévu, par exemple. Il est plus simple de réagir sans avoir trop de difficultés à payer ses charges mensuelles.

Comment je me suis formée avant de me lancer ?

Je n’y connaissais pas grand chose. J’avais des compétences du côté de la rédaction, de la recherche, de l’esprit de synthèse, mais aucune du côté du SEO. Et j’ai vite compris que cette partie était indispensable pour me mettre à mon compte comme rédactrice web.

J’ai commencé à me renseigner seule en lisant. Ces livres sont de véritables bibles pour comprendre le référencement naturel et l’écriture sur le web.

Des livres :

À cette époque, il existe beaucoup moins de contenus. Instagram sert principalement à partager des photos et non des carrousels comme c’est le cas aujourd’hui. Pour avoir des informations concrètes et pertinentes, je suis des webinars sur le site Webikeo notamment avec la chaîne Inbound Marketing. Muriel Vandermeulen, fondatrice de l’agence We Are The Words, anime plusieurs webinars très concrets. Elle donne des outils et des techniques intéressantes à retenir pour commencer.

J’ai aussi contacté Lucie Rondelet pour un entretien skype dans lequel elle a répondu à toute mes questions sous la forme d’un coaching personnalisé. Ce premier échange m’a permis d’avoir le partage d’expérience concrète d’une rédactrice web, un vrai plus. C’est d’ailleurs très drôle de relire ça aujourd’hui 5 ans plus tard. Aujourd’hui, Lucie enseigne la rédaction web au sein d’une formation en ligne beaucoup plus complète. J’ai des amis proches qui l’ont suivie et qui en sont ravies.

En parallèle, je suis une formation en présentiel à proximité de chez moi sur le référencement et Google Analytics.

Conseil : se former avant c’est indispensable pour être bien préparé. Je n’ai pas du tout pris le temps de me former sur la gestion d’une entreprise même en micro. J’ai appris sur le tas et c’était aussi bien. Par contre, se former au quotidien en lisant beaucoup, en cherchant des informations, mais aussi en participant à des formations et en se faisant accompagner sont des passages indispensables quand on est son propre patron.

Quels sont mes objectifs annuels ?

Après l’étude de marché et l’élaboration d’un business plan, je fixe mes objectifs pour cette première année en tant que rédactrice web freelance.

Je découpe alors l’année en 3 parties :

  • Les 3 premiers mois : il faut que je me dégage au minimum 300 euros par mois après la déduction de mes charges.
  • Pour les 6 premiers mois : je dois passer les 800 euros minimum.
  • À la fin de la première année : il me faut minimum 1 500 euros.

Évidemment, si tu n’as pas de chômage, c’est bien trop peu. Je voulais prendre le temps (et c’est un vrai luxe) de construire mon entreprise sereinement pendant cette première année. J’avais 24 ans, aucun enfant et peu de charges mensuelles. Je voulais déjà comprendre comment faire rentrer de l’argent régulièrement pour savoir si cette solution était viable ou pas.

Mes actions pour atteindre mes objectifs

Durant les premiers mois, une action domine mon activité : la prospection. Un article du blog détaille la façon dont j’ai prospecté pendant ces premiers mois. Je t’explique aussi en toute transparence comment j’ai trouvé mes premiers clients.

Après 3 mois d’activité : je dégage 2500 euros de chiffre d’affaires au total et j’embarque mes 4 premiers clients. Une vraie satisfaction ! À côté de ces bonnes nouvelles, je rencontre mes premières difficultés :

👉Maintenir la prospection même après des réponses positives et plusieurs clients en poche

👉Trouver un rythme et être efficace dès les premières missions : l’organisation me fait défaut, mais j’apprends !

👉Avoir des outils adaptés pour gagner du temps (à cette époque, pas de notion, trello and co !)

Les 6 premiers mois : découvertes et recherches

Les trois premiers mois sont passés et ils sont positifs. La demande existe vraiment et les entreprises ont besoin de rédacteurs web pour créer leurs contenus. Cependant, pour que cette situation professionnelle soit viable à long terme, il faut se faire connaître, améliorer sa visibilité, mais surtout trouver plus de clients. C’est donc pour cette raison que je me concentre durant ces six premiers mois sur la prospection.

Objectif n°1 : trouver des clients et les garder !

Il me faut des clients et c’est ma priorité numéro 1. En effet, j’ai bien 4 clients sur ma liste au bout de 3 mois, mais ils n’ont pas tous des besoins constants en matière de rédaction. Certains me proposent des missions “one shot”. Il faut donc jongler avec d’autres lorsque les besoins sont plus faibles et c’est ici la difficulté !

Voilà pourquoi il est très important d’avoir des clients réguliers qui ont des besoins beaucoup plus constants. Mon objectif est alors de trouver une cible plus précise :

  • entrepreneur / PME
  • avec un budget communication
  • une volonté d’enrichir régulièrement son contenu web

Au bout de quelques mois, j’apprends aussi à reconnaître les clients à très faible budget, mais très (trop) exigeants. Je me concentre sur une cible qui me permet de vivre sereinement de mon statut de freelance.

Pour cela, j’écoute les besoins dès le premier rendez-vous et je pose des questions :

👉Quel est votre besoin premier ?

👉Quelle fréquence de publication souhaitez-vous pour ce contenu web ?

👉Quel est votre budget ?

C’est vraiment ce qui m’aide au départ pour mieux cerner les prospects que je rencontre et pour affiner la cible que je cherche toucher. En définitive, je cherche des collaborations pour du moyen terme afin de ne pas me retrouver en instabilité financière. Les missions “one shot” se rajoutent en plus de mes clients réguliers pour me permettre d’avoir des revenus corrects pour une première année.

Après 6 mois d’activité : j’arrive à me stabiliser autour du SMIC. Je m’attends à voir les demandes descendre au mois d’août et pourtant c’est un mois où je travaille bien. Le mois de septembre démarre, au contraire, plus calmement et j’en profite pour me remettre dans la prospection.

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Je ne sais pas si ça te saute aux yeux. Mais quand je lis cet article 5 ans plus tard, je trouve ça fou de me dire qu’à ce stade, je ne suis toujours pas sur les réseaux sociaux. Pourtant avec le recul, je pense que ça m’a vraiment aidé à croire en mes capacités et en mon développement. Moins de comparaison, moins de doutes et plus d’actions !

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Les 6 derniers mois de l’année : organisation et visibilité

Après 6 mois d’exercice, je m’en sors bien. Je maintiens ma prospection en septembre 2018 et je décroche de nouveaux contrats. Après ces jolies victoires, je décide de me concentrer sur mon site internet et ma visibilité. Objectif : les réseaux sociaux !

Objectif : augmenter ma visibilité avec les réseaux sociaux

Pour lancer cette rentrée 2018, je me fixe de nouveaux objectifs. Le but n’est plus de faire entrer de nouveaux projets,mais plutôt d’améliorer ma visibilité via les réseaux sociaux. Je m’attaque donc à Instagram, Linkedin et Pinterest.

Progressivement, je me rends compte qu’une grande communauté de freelance est très active sur Instagram. Papotages, échanges de bons conseils et partages d’expériences sont au programme ; une très belle surprise !

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Ici encore c’est fou. Je découvre un monde bienveillant et accueillant. C’est encore le cas aujourd’hui, mais à cette époque je me souviens ne pas avoir peur du tout de faire mal, de publier de la mauvaise façon. Je me sentais, je pense beaucoup plus libre de créer, d’essayer que je le serais aujourd’hui sur la plateforme si je démarrais.

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Je travaille aussi rigoureusement avec Pinterest et comme je vous le disais mon trafic vers le blog se multiplie.

Le point niveau organisation : pour être plus efficace

Une fois le rythme trouvé en freelance, il faut s’y tenir. Pour cela, il est intéressant d’avoir des outils pour gagner du temps.

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Et c’est toujours vrai aujourd’hui. Je le vois encore plus avec un planning serré et une vie de parent bien rempli aujourd’hui. Pour décharger mon cerveau, créer plus sereinement du contenu et suivre mes projets client, j’utilise Notion. Et je le conseille. Si tu souhaites avoir un modèle simple et pratique pour organiser toute ta production de contenu, je te propose un template notion. Un support de travail sans chichi pour te faire gagner du temps !

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Et aujourd’hui, 1 an après ?

Aujourd’hui, je dirai que je suis, avec le recul, très satisfaite de cette première année. Elle m’encourage à persévérer dans cette voie. Je savoure chaque jour la possibilité d’organiser ma journée comme je le souhaite. Et j’aime surtout aider mes clients à booster leur business via le digital. Ça c’est toujours vrai aujourd’hui aussi !

Certes, être freelance a quelques contraintes ; le travail le week-end est récurrent, le stress et les doutes sont aussi fréquents. Mais, c’est avant tout une question de choix. Travailler seul ou en grande partie seul ne convient pas à tous. Il faut alors bien se renseigner et être prêt à (beaucoup) travailler pour réussir son lancement. Et à la fin de cette année, je me stabilise autour des 2000 euros net par mois. Mon objectif financier n’est pas de faire entrer des millions dans ma poche ou d’exploser mon chiffre d’affaires. Je ne vise pas nécessairement un passage en société. Je veux pouvoir vivre sereinement en profitant de mon quotidien.

Quels sont mes objectifs pour cette seconde année ?

Pour cette deuxième année, plusieurs objectifs sont au programme :

👉Développer la partie community management de mon activité professionnelle pour proposer cette nouvelle prestation à mes clients. Je me forme prochainement en présentiel.

👉Améliorer mes compétences en continuant à me former régulièrement (très important !)

👉Augmenter mon chiffre d’affaires annuel

👉Continuer à trouver des solutions pour gagner en productivité

👉Garder la pêche !

Un bilan donc en toute transparence. J’y inclus des chiffres pour permettre aux futurs entrepreneurs de réussir à se projeter concrètement.Évidemment, ils sont différents pour chaque entrepreneur freelance. Certains ont déjà un réseau bien construit au démarrage et ils décollent alors bien plus vite. D’autres mettront, au contraire, plus de temps à se faire un salaire. Chaque expérience est différente !

Les ressources pour t’aider

Ce que je te propose :